Les Han antérieurs (206 av. J.-C.-9 apr. J.-C.) - suite

La dynastie des Han antérieurs connaît son apogée sous le règne de Wudi (140-87 av. J.-C.). La quasi-totalité de la Chine actuelle est soumise à l'ordre impérial. L'autorité chinoise est établie au sud de la Mandchourie et au nord de la Corée. A l'Ouest, les armées Han combattent les tribus nomades Xiongnu et Xianbei (apparentés aux Huns). Elles s'avancent jusqu'à la vallée du fleuve Iaxarte (actuelle Syr-Daria au Kazakhstan), ouvrant ainsi la célèbre « route de la Soie ». Au sud, elles conquièrent l'île de Hainan et fondent des colonies autour du delta du Xijiang ainsi qu'en Annam et en Corée.

Seulement, l'expansionnisme de Wudi épuise les réserves financières laissées par ses prédécesseurs et nécessite un retour au légisme pour renflouer le Trésor public. Les impôts sont majorés, les monopoles d'Etat restaurés et la monnaie dévaluée. Les souffrances endurées par les paysans sont aggravées par la croissance démographique qui réduit la superficie des exploitations, alors que les taxes augmentent. Les familles de grands propriétaires fonciers acquièrent une sorte d'exonération fiscale. Au fur et à mesure que le nombre de ces « non-imposés » augmente, l'assiette fiscale de l'empire diminue. Le fardeau supporté par les ruraux soumis à l'impôt se fait de plus en plus lourd. Les révoltes paysannes se multiplient et le banditisme se développe.

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Les Han antérieurs (206 av. J.-C.-9 apr. J.-C.)

Les trois dernières années de la dynastie Qin, marquées par des troubles et la guerre civile, voient l'émergence d'un chef rebelle d'origine modeste, Liu Bang. Après avoir éliminé les prétendants au trône, Liu Bang se proclame Empereur de Chine en 206 av JC et fonde la dynastie des Han occidentaux (Xihan), ou antérieurs (Qianhan). La capitale est établie à Chang'an (actuelle Xi'an). Les Han bâtissent leur empire sur les bases unitaires établies par Shi Huangdi, mais ils abrogent les lois les plus contraignantes et allègent les impôts les plus impopulaires. L'Empereur Liu Bang (202-195 av. J.-C.) commence par octroyer des royaumes à certains de ses anciens alliés et à des membres de sa famille. Cependant, au milieu du IIe siècle av. J.-C., la plupart de ces royaumes sont repris par son fils, Wendi (180-157 av. J.-C.) et l'ensemble de l'empire est directement soumis à l'autorité impériale.

Les Han favorisent la renaissance du taoïsme et adoptent le confucianisme en tant qu'idéologie officielle. Néanmoins, désireux de le rendre universel, les Han y incorporent des idées empruntées à d'autres écoles de pensée, afin de compléter l'enseignement laissé par Confucius et ses disciples. L'administration, héritée des Qin, est très hiérarchique mais ils nomment les fonctionnaires sur la base du mérite plutôt que de la naissance, suivant là un principe confucéen. La sélection et la qualification reposent sur des examens écrits. A la fin du IIe siècle av. J.-C., une université impériale est créée pour enseigner aux futurs fonctionnaires les cinq classiques de l'école confucéenne.

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La dynastie Qin (221-206 av. J.-C.)

En 221 av. J.-C., Ying Zheng se proclame Qin Shi Huangdi ou « Premier Auguste Souverain de la dynastie Qin ». Cette dynastie va donner son nom à la Chine.

Durant son règne (221-210 av. J.-C.), le premier Empereur transforme un ensemble hétéroclite d'Etats quasi féodaux en un empire administrativement centralisé et culturellement unifié, dont la capitale se situe à Xianyang, à proximité de l'actuelle Xi'an (Province du Shaanxi). Les aristocraties héréditaires sont abolies et leurs fiefs divisés en provinces, dont l'administration est confiée à des gouverneurs directement nommés par l'Empereur.

L'écriture est normalisée et son usage rendu obligatoire dans tout le pays. Pour favoriser le commerce intérieur et l'intégration économique. Shi Huangdi unifie les poids et mesures, la monnaie et la longueur des essieux (qui détermine la distance entre les ornières sur les routes).

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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.) - 4ème partie

Situés à l'opposé des moralistes confucéens et des légistes, les taoïstes sont à l'origine d'un courant de pensée toujours vivace en Chine. Selon leur philosophie, chaque progrès technique ne peut être qu'une étape de plus dans la perte des vertus naturelles de l'Homme et toute institution, un progrès de l'asservissement de l'être humain. Les deux textes fondateurs furent le Daodejing ou « Classique de la voie et de sa vertu », dû à Lao-tseu, et le Zhuangzi, écrit par Zhuangzi.

Au cours du IVe siècle av. J.-C., le royaume des Qin, l'un des Etats du nord-ouest, entreprend un programme de réformes administratives, économiques et militaires inspirées par l'un des principaux théoriciens du légisme, Li Si. En 256 av. J.-C., il absorbe le royaume des Zhou. A partir de 230 av. J.-C., il soumet un à un les autres royaumes chinois (Han, Zhao, Chu, Yan, Qi, Wei) sous l'impulsion du jeune roi Qin Ying Zheng.

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Grue sur la Tortue

Dynastie Ming (1368-1644).

C’est une reproduction des mascottes de la Cour impériale sous la dynastie des Ming. La grue céleste, immortelle, regarde vers le Ciel, la poitrine raide. Elle pose ses deux pattes tendues sur le dos d’une vieille tortue qui tourne sa tête et regarde de part et d’autre.

Dans la tradition populaire, la grue symbolise les sentimentaux durables et la protection, tandis que la tortue évoque la longévité. Ensemble, ils symbolisent la longévité, la protection, la sincérité des sentiments.


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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.) - 3ème partie

C'est au cours de cette longue période d'instabilité que naissent les grandes écoles de pensées de la philosophie chinoise, qui exercent une influence majeure sur le développement de la civilisation et sur l'Etat chinois durant les deux millénaires suivants. Le premier, et de loin le plus influent des philosophes de cette époque, est Confucius (Kongfuzi). Fils instruit du gouverneur de l'Etat de Lu (actuelle province du Shandong), issu de la petite noblesse, il représente la classe naissante des gestionnaires et des conseillers de cour dont l'aristocratie au pouvoir a besoin pour gérer l'administration intérieure et les relations inter-Etats. Confucius propose une restauration des institutions sociales et politiques des premiers Zhou, estimant que ces sages souverains ont cherché à établir une société idéale par l'exemple de leur vertu personnelle. C'est pourquoi il veut créer une classe de gentilshommes vertueux et cultivés, capables de prendre en charge les fonctions les plus hautes du gouvernement et de diriger le peuple, tout en se donnant en exemple. Il s'appuie sur une morale selon laquelle une pensée juste aboutit à une attitude juste, apanage du junzi ou « homme bien né », être à la fois droit, beau et bon. Par la suite, Mencius et Xunzi (298-238 av JC) reprennent et développent les théories de Confucius.

Une autre école de pensée politique fleurit et pèse durablement sur la civilisation chinoise : celle des « légistes ». Partisans d'une centralisation poussée à l'extrême, ces légistes entendent substituer aux coutumes et aux droits hérités du passé une réglementation pénale uniforme pour chaque aspect de l'activité humaine. Afin de pouvoir appliquer ce système, ils souhaitent l'établissement d'un Etat riche et puissant, où l'autorité du souverain serait incontestée. Ils réclament la socialisation du capital, la création de monopoles d'Etat et d'autres mesures économiques destinées à enrichir l'Etat, à renforcer sa puissance militaire et à centraliser le pouvoir administratif. Les principaux représentants de ce courant de pensée sont Shang Yang, Li Si, réformateur de l'Etat des Qin, et l'écrivain Han Fei.

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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.) - 2ème partie

La fin de l'ère Zhou se subdivise en deux périodes : celle des « Printemps et des Automnes » ou Chunqiu (722-481 av. J.-C.) et celle des « Royaumes combattants » ou Zhanguo (475-221 av. J.-C.).

Du VIIIe au IIIe siècle av. J.-C., un rapide essor économique s'accompagne de transformations sociales, dans un contexte d'extrême instabilité politique et de guerres incessantes.

C'est à cette époque que la Chine entre dans l'âge du fer, en 513 av. J.-C. La charrue à soc de fer tirée par un bœuf et l'amélioration des techniques d'irrigation autorisent de meilleurs rendements agricoles, et donc un accroissement de la population.

La croissance démographique s'accompagne d'une production accrue de richesses et donne naissance à une nouvelle classe de négociants et de commerçants. Les découvertes scientifiques se multiplient (tables de multiplication, astronomie). Ce développement économique permet aux souverains locaux de contrôler progressivement de plus grandes étendues de territoire. Les Etats vassaux s'étendent aux dépens des peuples voisins non chinois. Cette expansion leur permet d'enrichir et de diversifier leur propre culture. Ils apprennent notamment, au contact des peuples du nord-ouest, à former des unités de cavalerie.

En revanche, pour les Etats vassaux du centre de la Chine, l'expansion ne peut se faire qu'en empiétant sur d'autres Etats de même civilisation, et cette uniformité engendre une stagnation culturelle. Ainsi, dès le VIe siècle av. J.-C., sept royaumes puissants entourent les royaumes plus petits et plus faibles de la Grande Plaine du Nord.

Avec le déclin de l'autorité politique des Zhou et l'émergence de nouveaux Etats à la périphérie du territoire, les relations s'enveniment. A la fin du Ve siècle av. J.-C., la Chine vit une période de luttes féodales incessantes entre les différents Etats (Qin, Han, Zhao, Chu, Yan, Qi, Wei) connue sous le nom de « Royaumes combattants ».

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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.)

Originaire de la vallée du Weihe, la dynastie Zhou établit sa capitale à Hao, près de Xi'an (province du Shaanxi). Il y a d'abord :
  • Les Zhou occidentaux (1027-771 av. J.-C.) qui règnent sur la moitié nord de la Chine et sur la vallée du Yangtsé (Changjiang). Mais l'immensité du royaume et l'état primitif des communications empêchent les Zhou occidentaux d'exercer et de centraliser leur pouvoir. Vers le Xe siècle av. J.-C, des mutations d'ordre social et politique se dessinent. Le pouvoir royal ne joue bientôt plus qu'un rôle d'arbitre entre des principautés aux mains d'une noblesse héréditaire. La société Zhou reste profondément rurale (élevage, riz, sorgho, haricots, fruits, etc.). La terre est répartie en parcelles carrées en neuf parties égales. Les huit parcelles extérieures sont attribuées à huit familles paysannes qui associent leurs efforts et leurs ressources pour cultiver la parcelle centrale, dont la récolte est destinée à la noblesse. Ce système est considéré par les dynasties suivantes comme le mode de répartition le plus juste des terres arables.

  • Les Zhou orientaux (770-221 av. J.-C.) : Les Zhou gardent le contrôle effectif de leur territoire jusqu'en 771 av. J.-C. A cette date, des soulèvements éclatent, favorisant l'invasion de tribus venues de l'ouest. Chassés, les Zhou établissent une nouvelle capitale dans l'est, à Luoyang (Province du Henan). C'est l'époque des Zhou dits « orientaux ». Désormais à l'abri des attaques barbares, les souverains ne peuvent bientôt plus exercer d'autorité politique ou militaire sur leurs Etats vassaux, dont beaucoup se sont agrandis au point de devenir plus puissants qu'eux. Néanmoins, ils restent détenteurs d'un « mandat du Ciel ». Ainsi légitimés dans leur autorité politique, ils continuent à investir les seigneurs du pouvoir de gouverner leurs terres. La dynastie peut ainsi se maintenir jusqu'au IIIe siècle av. J.-C.

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