La dynastie Qin (221-206 av. J.-C.)

En 221 av. J.-C., Ying Zheng se proclame Qin Shi Huangdi ou « Premier Auguste Souverain de la dynastie Qin ». Cette dynastie va donner son nom à la Chine.

Durant son règne (221-210 av. J.-C.), le premier Empereur transforme un ensemble hétéroclite d'Etats quasi féodaux en un empire administrativement centralisé et culturellement unifié, dont la capitale se situe à Xianyang, à proximité de l'actuelle Xi'an (Province du Shaanxi). Les aristocraties héréditaires sont abolies et leurs fiefs divisés en provinces, dont l'administration est confiée à des gouverneurs directement nommés par l'Empereur.

L'écriture est normalisée et son usage rendu obligatoire dans tout le pays. Pour favoriser le commerce intérieur et l'intégration économique. Shi Huangdi unifie les poids et mesures, la monnaie et la longueur des essieux (qui détermine la distance entre les ornières sur les routes).

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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.) - 4ème partie

Situés à l'opposé des moralistes confucéens et des légistes, les taoïstes sont à l'origine d'un courant de pensée toujours vivace en Chine. Selon leur philosophie, chaque progrès technique ne peut être qu'une étape de plus dans la perte des vertus naturelles de l'Homme et toute institution, un progrès de l'asservissement de l'être humain. Les deux textes fondateurs furent le Daodejing ou « Classique de la voie et de sa vertu », dû à Lao-tseu, et le Zhuangzi, écrit par Zhuangzi.

Au cours du IVe siècle av. J.-C., le royaume des Qin, l'un des Etats du nord-ouest, entreprend un programme de réformes administratives, économiques et militaires inspirées par l'un des principaux théoriciens du légisme, Li Si. En 256 av. J.-C., il absorbe le royaume des Zhou. A partir de 230 av. J.-C., il soumet un à un les autres royaumes chinois (Han, Zhao, Chu, Yan, Qi, Wei) sous l'impulsion du jeune roi Qin Ying Zheng.

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Grue sur la Tortue

Dynastie Ming (1368-1644).

C’est une reproduction des mascottes de la Cour impériale sous la dynastie des Ming. La grue céleste, immortelle, regarde vers le Ciel, la poitrine raide. Elle pose ses deux pattes tendues sur le dos d’une vieille tortue qui tourne sa tête et regarde de part et d’autre.

Dans la tradition populaire, la grue symbolise les sentimentaux durables et la protection, tandis que la tortue évoque la longévité. Ensemble, ils symbolisent la longévité, la protection, la sincérité des sentiments.


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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.) - 3ème partie

C'est au cours de cette longue période d'instabilité que naissent les grandes écoles de pensées de la philosophie chinoise, qui exercent une influence majeure sur le développement de la civilisation et sur l'Etat chinois durant les deux millénaires suivants. Le premier, et de loin le plus influent des philosophes de cette époque, est Confucius (Kongfuzi). Fils instruit du gouverneur de l'Etat de Lu (actuelle province du Shandong), issu de la petite noblesse, il représente la classe naissante des gestionnaires et des conseillers de cour dont l'aristocratie au pouvoir a besoin pour gérer l'administration intérieure et les relations inter-Etats. Confucius propose une restauration des institutions sociales et politiques des premiers Zhou, estimant que ces sages souverains ont cherché à établir une société idéale par l'exemple de leur vertu personnelle. C'est pourquoi il veut créer une classe de gentilshommes vertueux et cultivés, capables de prendre en charge les fonctions les plus hautes du gouvernement et de diriger le peuple, tout en se donnant en exemple. Il s'appuie sur une morale selon laquelle une pensée juste aboutit à une attitude juste, apanage du junzi ou « homme bien né », être à la fois droit, beau et bon. Par la suite, Mencius et Xunzi (298-238 av JC) reprennent et développent les théories de Confucius.

Une autre école de pensée politique fleurit et pèse durablement sur la civilisation chinoise : celle des « légistes ». Partisans d'une centralisation poussée à l'extrême, ces légistes entendent substituer aux coutumes et aux droits hérités du passé une réglementation pénale uniforme pour chaque aspect de l'activité humaine. Afin de pouvoir appliquer ce système, ils souhaitent l'établissement d'un Etat riche et puissant, où l'autorité du souverain serait incontestée. Ils réclament la socialisation du capital, la création de monopoles d'Etat et d'autres mesures économiques destinées à enrichir l'Etat, à renforcer sa puissance militaire et à centraliser le pouvoir administratif. Les principaux représentants de ce courant de pensée sont Shang Yang, Li Si, réformateur de l'Etat des Qin, et l'écrivain Han Fei.

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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.) - 2ème partie

La fin de l'ère Zhou se subdivise en deux périodes : celle des « Printemps et des Automnes » ou Chunqiu (722-481 av. J.-C.) et celle des « Royaumes combattants » ou Zhanguo (475-221 av. J.-C.).

Du VIIIe au IIIe siècle av. J.-C., un rapide essor économique s'accompagne de transformations sociales, dans un contexte d'extrême instabilité politique et de guerres incessantes.

C'est à cette époque que la Chine entre dans l'âge du fer, en 513 av. J.-C. La charrue à soc de fer tirée par un bœuf et l'amélioration des techniques d'irrigation autorisent de meilleurs rendements agricoles, et donc un accroissement de la population.

La croissance démographique s'accompagne d'une production accrue de richesses et donne naissance à une nouvelle classe de négociants et de commerçants. Les découvertes scientifiques se multiplient (tables de multiplication, astronomie). Ce développement économique permet aux souverains locaux de contrôler progressivement de plus grandes étendues de territoire. Les Etats vassaux s'étendent aux dépens des peuples voisins non chinois. Cette expansion leur permet d'enrichir et de diversifier leur propre culture. Ils apprennent notamment, au contact des peuples du nord-ouest, à former des unités de cavalerie.

En revanche, pour les Etats vassaux du centre de la Chine, l'expansion ne peut se faire qu'en empiétant sur d'autres Etats de même civilisation, et cette uniformité engendre une stagnation culturelle. Ainsi, dès le VIe siècle av. J.-C., sept royaumes puissants entourent les royaumes plus petits et plus faibles de la Grande Plaine du Nord.

Avec le déclin de l'autorité politique des Zhou et l'émergence de nouveaux Etats à la périphérie du territoire, les relations s'enveniment. A la fin du Ve siècle av. J.-C., la Chine vit une période de luttes féodales incessantes entre les différents Etats (Qin, Han, Zhao, Chu, Yan, Qi, Wei) connue sous le nom de « Royaumes combattants ».

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La dynastie Zhou (XIe siècle-221 av. J.-C.)

Originaire de la vallée du Weihe, la dynastie Zhou établit sa capitale à Hao, près de Xi'an (province du Shaanxi). Il y a d'abord :
  • Les Zhou occidentaux (1027-771 av. J.-C.) qui règnent sur la moitié nord de la Chine et sur la vallée du Yangtsé (Changjiang). Mais l'immensité du royaume et l'état primitif des communications empêchent les Zhou occidentaux d'exercer et de centraliser leur pouvoir. Vers le Xe siècle av. J.-C, des mutations d'ordre social et politique se dessinent. Le pouvoir royal ne joue bientôt plus qu'un rôle d'arbitre entre des principautés aux mains d'une noblesse héréditaire. La société Zhou reste profondément rurale (élevage, riz, sorgho, haricots, fruits, etc.). La terre est répartie en parcelles carrées en neuf parties égales. Les huit parcelles extérieures sont attribuées à huit familles paysannes qui associent leurs efforts et leurs ressources pour cultiver la parcelle centrale, dont la récolte est destinée à la noblesse. Ce système est considéré par les dynasties suivantes comme le mode de répartition le plus juste des terres arables.

  • Les Zhou orientaux (770-221 av. J.-C.) : Les Zhou gardent le contrôle effectif de leur territoire jusqu'en 771 av. J.-C. A cette date, des soulèvements éclatent, favorisant l'invasion de tribus venues de l'ouest. Chassés, les Zhou établissent une nouvelle capitale dans l'est, à Luoyang (Province du Henan). C'est l'époque des Zhou dits « orientaux ». Désormais à l'abri des attaques barbares, les souverains ne peuvent bientôt plus exercer d'autorité politique ou militaire sur leurs Etats vassaux, dont beaucoup se sont agrandis au point de devenir plus puissants qu'eux. Néanmoins, ils restent détenteurs d'un « mandat du Ciel ». Ainsi légitimés dans leur autorité politique, ils continuent à investir les seigneurs du pouvoir de gouverner leurs terres. La dynastie peut ainsi se maintenir jusqu'au IIIe siècle av. J.-C.

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La dynastie Shang (XVIIIe -XIIe siècle avant J.-C.)

La dynastie Shang ou Yin règne sur le nord et le centre de la Chine. A partir de 1384 av. J.-C., la capitale est établie à Yin (près d'Anyang). L'économie est essentiellement agricole (mil, blé, orge, riz, élevage). Des armes, des outils et de la vaisselle de bronze retrouvés à l'occasion de fouilles archéologiques ont révélé l'existence d'une métallurgie assez sophistiquée.

La Chine des Shang est une société féodale fortement hiérarchisée en classes (aristocratie guerrière, religieux, paysannerie). Les seigneurs guerriers, qui reçoivent leur fief du souverain, s'engagent à assister celui-ci dans ses entreprises militaires. Les religieux, qui sont aussi des lettrés, s'occupent de l'administration, participent au gouvernement et pratiquent des divinations très élaborées sur des os ou des écailles de tortues.

Les rois Shang rendent un culte à leurs ancêtres royaux et à une multitude de dieux, dont le principal est Shangdi (le Seigneur d'en haut). L'écriture se compose alors de 3000 signes. Au XIe siècle, les Shang sont renversés par les attaques d'une cité vassale qui fonde la dynastie Zhou.

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Données historico-sociales de la Chine

L'Histoire du Bronze Chinois est très corrélée avec son Histoire politico-sociale. Pour comprendre les bronzes trouvés en Chine, il est important de les situer dans leur contexte politico-historique.

Les peuples de langue et de culture chinoises se sont installés sur le territoire de la Chine actuelle par étapes. Au néolithique, la riziculture et la domestication du buffle étaient acquises. Au nord, dans la province du Henan (Chine centrale), existe alors une communauté agraire, la culture de Peiligang (6500-5000 av. J.-C.). Au sud, les fouilles de Xianrendong (Province du Jiangxi) ou de Zengpiyan (Guangxi) ont révélé la présence d'ossements, de céramiques et d'outils datant du néolithique.

Cinq siècles plus tard, des sociétés agricoles se développent dans le bassin du Huang He (Fleuve Jaune). Deux d'entre-elles se distinguent par leur importance et par la qualité de leurs céramiques :

  • La culture de Yangshao (4500-2500 av. J.-C.) rayonne à l'ouest de la Chine (Provinces du Gansu, Shaanxi, Shanxi, Henan) et à l'est (Province du Henan, Hebei, Shandong, Jiangsu).

  • La culture de Longshan (2500-1800 av. J.-C.) dans la Province du Shandong fonde les premiers sites urbains connus.

Après une période de transition, la tradition chinoise évoque le règne de souverains légendaires comme Pangu, Fuxi ou Huangdi. Ceux-ci auraient ensuite laissé place à des dynasties semi-mythiques, comme celle des Xia (1989-1558 av. J.-C.), dans le Shanxi, fondée par Yu le Grand. Mais la première dynastie avérée par l'Histoire est celle des Shang, sous laquelle l'écriture chinoise se développe.

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Vase à vin (jue) au Motif de Phénix

Période des Zhou occidentaux (900-800 av. J.-C.), conservé à la Cité Interdite à Pékin.

Les Jue ou vases à vin offrent une étonnante variété de formes. Ce sont des ustensiles spécialement employés pour réchauffer et boire le vin (ou autre breuvage) : il avait un bec verseur et une anse de côté, ainsi que trois pieds qui permettaient de réchauffer facilement le vin (breuvages) sur un foyer. C’est pourquoi la partie inférieure qui recevait la flamme était conçue pour capter rapidement la chaleur. De nombreuses coupes étaient vidées lors des discussions d’affaires.

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Les bronzes chinois (conclusion)

Au cours des millénaires, les objets en bronze exposés à l'humidité ou ensevelis sous terre ont subi une altération naturelle, développant sur leur surface une couche de patine. Cette patine a protégé le métal de dommages supplémentaires, et sa couleur, qui peut varier du rouge vif au vert émeraude ou au bleu saphir, ajoute encore à la beauté des vases. Les Chinois aiment particulièrement ce revêtement coloré et c'est pourquoi ils choisissent de le maintenir intact.

Aujourd'hui, on trouve encore la beauté de l'art traditionnel du bronze dans les encensoirs et vaisselles sacrificielles des temples, dans les statues érigées dans les écoles ou dans les pièces décoratives chez les particuliers; tous ces objets ont subi l'influence de l'art des bronzes anciens. Les dessins traditionnels des bronzes sont aujourd'hui une source d'inspiration dans l'architecture, la mode ou encore le mobilier. Voilà une façon de perpétuer l'intelligence et le génie artistique des Chinois de jadis.

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Motifs apparaissant sur les bronzes chinois (4ème partie)

A l'époque des Royaumes combattants, les motifs de « nuages flottants » prirent le dessus. Ces motifs diffèrent de beaucoup de motifs de nuages stylisés, tant par la conception que par la forme. Les nuages flottants sont associés à l'idée d'immortalité qui commença à s'imposer à l'époque. L'influence du taoïsme dans l'Etat de Chu n'est sans doute pas étranger à cela. Ces nuages flottants manifestèrent leur vitalité jusqu'à l'époque des Qin et des Han.

Les techniques utilisées pour exécuter les motifs variés des bronzes allaient des lignes gravées aux décors en relief utilisés dans les premières périodes, dessins en relief profond et dessins de sculpture tridimensionnels, pour arriver finalement aux décors incrustés. Les matériaux employés pour le travail d'incrustation comprenaient l'or, l'argent, le cuivre et la turquoise. Les sujets pouvaient être des animaux accompagnés de formes géométriques entremêlées sur des lignes droites, diagonales et courbes. Tous ces dessins ont été ajoutés à des fins purement décoratives.

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