La dynastie Shang (XVIIIe -XIIe siècle avant J.-C.)

La dynastie Shang ou Yin règne sur le nord et le centre de la Chine. A partir de 1384 av. J.-C., la capitale est établie à Yin (près d'Anyang). L'économie est essentiellement agricole (mil, blé, orge, riz, élevage). Des armes, des outils et de la vaisselle de bronze retrouvés à l'occasion de fouilles archéologiques ont révélé l'existence d'une métallurgie assez sophistiquée.

La Chine des Shang est une société féodale fortement hiérarchisée en classes (aristocratie guerrière, religieux, paysannerie). Les seigneurs guerriers, qui reçoivent leur fief du souverain, s'engagent à assister celui-ci dans ses entreprises militaires. Les religieux, qui sont aussi des lettrés, s'occupent de l'administration, participent au gouvernement et pratiquent des divinations très élaborées sur des os ou des écailles de tortues.

Les rois Shang rendent un culte à leurs ancêtres royaux et à une multitude de dieux, dont le principal est Shangdi (le Seigneur d'en haut). L'écriture se compose alors de 3000 signes. Au XIe siècle, les Shang sont renversés par les attaques d'une cité vassale qui fonde la dynastie Zhou.

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Données historico-sociales de la Chine

L'Histoire du Bronze Chinois est très corrélée avec son Histoire politico-sociale. Pour comprendre les bronzes trouvés en Chine, il est important de les situer dans leur contexte politico-historique.

Les peuples de langue et de culture chinoises se sont installés sur le territoire de la Chine actuelle par étapes. Au néolithique, la riziculture et la domestication du buffle étaient acquises. Au nord, dans la province du Henan (Chine centrale), existe alors une communauté agraire, la culture de Peiligang (6500-5000 av. J.-C.). Au sud, les fouilles de Xianrendong (Province du Jiangxi) ou de Zengpiyan (Guangxi) ont révélé la présence d'ossements, de céramiques et d'outils datant du néolithique.

Cinq siècles plus tard, des sociétés agricoles se développent dans le bassin du Huang He (Fleuve Jaune). Deux d'entre-elles se distinguent par leur importance et par la qualité de leurs céramiques :

  • La culture de Yangshao (4500-2500 av. J.-C.) rayonne à l'ouest de la Chine (Provinces du Gansu, Shaanxi, Shanxi, Henan) et à l'est (Province du Henan, Hebei, Shandong, Jiangsu).

  • La culture de Longshan (2500-1800 av. J.-C.) dans la Province du Shandong fonde les premiers sites urbains connus.

Après une période de transition, la tradition chinoise évoque le règne de souverains légendaires comme Pangu, Fuxi ou Huangdi. Ceux-ci auraient ensuite laissé place à des dynasties semi-mythiques, comme celle des Xia (1989-1558 av. J.-C.), dans le Shanxi, fondée par Yu le Grand. Mais la première dynastie avérée par l'Histoire est celle des Shang, sous laquelle l'écriture chinoise se développe.

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Vase à vin (jue) au Motif de Phénix

Période des Zhou occidentaux (900-800 av. J.-C.), conservé à la Cité Interdite à Pékin.

Les Jue ou vases à vin offrent une étonnante variété de formes. Ce sont des ustensiles spécialement employés pour réchauffer et boire le vin (ou autre breuvage) : il avait un bec verseur et une anse de côté, ainsi que trois pieds qui permettaient de réchauffer facilement le vin (breuvages) sur un foyer. C’est pourquoi la partie inférieure qui recevait la flamme était conçue pour capter rapidement la chaleur. De nombreuses coupes étaient vidées lors des discussions d’affaires.

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Les bronzes chinois (conclusion)

Au cours des millénaires, les objets en bronze exposés à l'humidité ou ensevelis sous terre ont subi une altération naturelle, développant sur leur surface une couche de patine. Cette patine a protégé le métal de dommages supplémentaires, et sa couleur, qui peut varier du rouge vif au vert émeraude ou au bleu saphir, ajoute encore à la beauté des vases. Les Chinois aiment particulièrement ce revêtement coloré et c'est pourquoi ils choisissent de le maintenir intact.

Aujourd'hui, on trouve encore la beauté de l'art traditionnel du bronze dans les encensoirs et vaisselles sacrificielles des temples, dans les statues érigées dans les écoles ou dans les pièces décoratives chez les particuliers; tous ces objets ont subi l'influence de l'art des bronzes anciens. Les dessins traditionnels des bronzes sont aujourd'hui une source d'inspiration dans l'architecture, la mode ou encore le mobilier. Voilà une façon de perpétuer l'intelligence et le génie artistique des Chinois de jadis.

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Motifs apparaissant sur les bronzes chinois (4ème partie)

A l'époque des Royaumes combattants, les motifs de « nuages flottants » prirent le dessus. Ces motifs diffèrent de beaucoup de motifs de nuages stylisés, tant par la conception que par la forme. Les nuages flottants sont associés à l'idée d'immortalité qui commença à s'imposer à l'époque. L'influence du taoïsme dans l'Etat de Chu n'est sans doute pas étranger à cela. Ces nuages flottants manifestèrent leur vitalité jusqu'à l'époque des Qin et des Han.

Les techniques utilisées pour exécuter les motifs variés des bronzes allaient des lignes gravées aux décors en relief utilisés dans les premières périodes, dessins en relief profond et dessins de sculpture tridimensionnels, pour arriver finalement aux décors incrustés. Les matériaux employés pour le travail d'incrustation comprenaient l'or, l'argent, le cuivre et la turquoise. Les sujets pouvaient être des animaux accompagnés de formes géométriques entremêlées sur des lignes droites, diagonales et courbes. Tous ces dessins ont été ajoutés à des fins purement décoratives.

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Motifs apparaissant sur les bronzes chinois (3ème partie)

Après la période des Zhou occidentaux, les représentations mystiques disparurent progressivement au profit des motifs de chaînes, d'écailles de poisson et d'ondes. Seuls le dragon et le phénix se perpétuèrent en tant que thèmes principaux pour la décoration de nombreux objets en bronze. Beaucoup de motifs figuratifs furent créés sur la base de ces deux créatures fabuleuses. Par exemple, les motifs écaillés font référence au corps du dragon, et les motifs en anneaux superposés rappèlent les écailles de cet animal. Les décorations les plus prisées vers le milieu des Zhou occidentaux étaient les figures en lanière, inspirées sans doute d'un dragon à double queue enroulé en « S ».

Les motifs de cigales se rencontrent souvent sur les bronzes Shang et Zhou occidentaux, et même aux Printemps et Automnes, bien que presque méconnaissables.

Le principe de la symétrie fut à ce moment-là rompu au profit de dessins de chaînes ou bandes qui encerclaient le corps de l'ustensile. Après le milieu de la période des Printemps et Automnes (770-476 av. J.-C.), le décor le plus fréquemment utilisé était le dessin en bandes d'animaux géométriques, entremêlés verticalement. Sous la dynastie Shang, le décor de fond utilisé pour compléter le dessin principal était souvent composé de nuages et d'éclairs. A partir du milieu des Zhou occidentaux, les dessins devinrent de plus en plus rares et les jeux de fond tombèrent finalement en désuétude. Après la période des Printemps et Automnes, le décor granulé et d'autres dessins commencèrent à apparaître en jeu de fond. Ils s'employèrent alors à composer avec des traits libres, des dessins pleins de vie et très élaborés dépeignant la société d'alors. Les motifs retraçant les scènes de chasse, de banquet et de bataille témoignent des plaisirs d'ici-bas.

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Kylin - animal mythique

Découvert en 1976-1977 dans le puit 1 à Zhuangbai (District de Fufeng), dans la province du Shaanxi.

Le Kylin est un animal mythique de la civilisation chinoise.
Cet animal unique en son genre est la combinaison remarquable de nombreux animaux : tête de dragon, cornes de cerf, nez de cochon, dos de tigre, taille d’ours, queue de lion, écailles de poisson, sabot de bétail.

Cette mascotte chinoise était connue pour éloigner les mauvais esprits et apporter la prospérité.

Dans la mythologie chinoise, il est le gardien contre les incendies.

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Motifs apparaissant sur les bronzes chinois (2ème partie)

Les animaux fabuleux les plus courants sont le dragon et le phénix dont les caractères sont déjà présents dans les inscriptions sur os et carapaces de tortues. Le dragon présente un corps de serpent, une tête coiffée de bois de cerf et quatre pattes à cinq griffes. Celui de la dynastie Shang resta le même, sauf que les bois sont remplacés par des sortes d'antennes appelées « cornes en forme de bouteille ». La plupart des dragons décorés sur bronze présentent ce type d'antennes. Quant au phénix, il est représenté avec une longue queue et une crête, un peu comme un paon.

Le Nao est également un animal mythique, représenté sur les bronzes comme une sorte de dragon sur un seul pied.

Les bronzes zoomorphes des Shang prennent encore la forme du rhinocéros, de l'éléphant et du crocodile. Ces animaux, bien que réels, étaient relativement rares en Chine, si bien qu'on aima à les représenter comme éléments décoratifs.

Le dessin du «glouton» (dynastie Shang) en est le plus frappant exemple : vues de côté, les deux bêtes symétriques et distinctes sont en relief sur le vase; mais lorsqu'on les voit ensemble de face, elles paraissent former une seule bête.

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